Auteur : Adalyn Grace
Traduction : Aurélie Orkan
Genre : fantasy
Éditions : De Saxus
Parution : 26/08/2021
Pages : 411
Série : oui
Tomes : 1/?
Prix : Numérique : 11,98€ - Papier : 17,90€
Achat : Cultura - Le Trône des Sept Îles
Résumé
Dans un royaume troublé par les secrets et la trahison et où le danger rôde sous la mer, une princesse va devoir se battre pour revendiquer son trône avant que tout ne soit perdu…
C'est le grand jour pour la princesse Amora. Fille unique de la famille Montara qui dirige le royaume de Visidia, elle va devoir assoir sa position d'héritière du trône en effectuant une démonstration de sa magie devant son peuple. Mais quand le rite de passage tourne au désastre, la jeune femme est forcée de fuir. Elle va alors faire la rencontre de Bastian, un mystérieux pirate avec lequel elle va passer un marché. Ensemble, ils vont parcourir les mers du royaume, pleines de merveilles et de dangers avec pour objectif de stopper l'émergence d'une nouvelle magie destructrice. Pour la vaincre, Amora devra affronter des monstres légendaires, croiser le chemin d'une sirène redoutable et même gérer un passager inattendu… Si elle échoue, elle mettra en péril le destin de Visidia et perdra la couronne des sept îles à tout jamais.
Avis lecture
Le résumé du roman est particulièrement alléchant. Ici, on s'attend à de l'aventure, de la magie et des pirates. Tout ça y est : Amora, héritière du trône des sept îles et enfant unique de la famille Montara s'apprête à assurer sa légitimité sur le trône devant le peuple en démontrant sa maîtrise de la magie des âmes. Bien que préparée depuis sa plus tendre enfance, elle échoue au rite de passage et fuit en compagnie d'un pirate, Bastian, qui lui dévoile une situation dans les sept îles vraiment préoccupante. Déterminée à reprendre la couronne et à sauver les sept îles, la jeune femme se lance alors dans une quête périlleuse.
L'édition reliée est absolument sublime, comme la plupart des éditions reliées présentées par De Saxus. J'ai donc craqué assez facilement, entre le résumé et le livre. Mais la lecture s'est avérée particulièrement décevante.
Si on découvre un univers très coloré et enchanteur, j'ai trouvé qu'il manquait de profondeur. Dans ce monde, les habitants ne peuvent exercer qu'un seul type de magie, sous peine de voir la Bête revenir. Chacune des îles se caractérise donc par un type de magie. La gardienne de cet équilibre est la famille royale des Montara, seule héritière de la magie des âmes qui garde la créature maléfique scellée. Dès leur plus jeune âge, les Montara doivent donc apprendre à maîtriser la Bête qui est en eux et ne pas la laisser prendre le dessus.
La Princesse Amora, préparée depuis sa plus tendre enfance à ce qui l'attend, en est persuadée : elle n'échouera pas lors du rite de passage. L'échec ne lui est pas permis, trop de vies sont en jeu et elle est faite pour être reine. Pourtant, elle va échouer et réaliser que l'amour du peuple ne lui est aucunement acquis. Ce peuple qu'elle a idéalisé ne la voit que comme un monstre. Comment gagner sa confiance ? Une chose est sûre, elle ne pourra le faire de sa cellule. Car tout héritier qui ne réussit pas le rite de passage n'a que deux options : retenter l'épreuve ou être exécuté pour s'être laissé dominer par la Bête. Mais ce n'est pas à lui de décider. Et c'est là pour moi que nous avons une incohérence :
Spoiler
Sauf que cette réflexion ne lui effleure même pas l'esprit. Et lorsqu'elle y pense, ce n'est que pour l'écarter aussi tôt. Pourquoi choisir direct la fuite ? L'auteur m'a donné l'impression de ne pas maîtriser son récit et de n'avoir pas su comment lancer le périple.
Bastian apparaît alors et n'a de pirate que le nom. Au fur et à mesure que nous avançons dans le récit, nous en apprenons plus sur son passé et non, il n'a absolument rien d'un pirate. Écumer les mers et vivre de larcins ne fait pas d'une personne un pirate. J'ai donc trouvé cet aspect vraiment décevant car j'adore l'univers pirate et j'espérais qu'il soit vraiment exploité, ce qui n'a pas été le cas.
A tout cela s'ajoute un style d'écriture auquel je n'ai pas du tout adhéré. Celui-ci n'a rien de difficile, bien au contraire et j'espérais que cela rendrait la lecture plus aisée. Mais au final, il a renforcé le sentiment de superficialité.
Bon... Désolée et peut-être que ça ne tient qu'à moi mais le prénom de l'héroïne, Amora, m'a vraiment posé problème. Certains ont peut-être pensé à leurs cours de latin, d'autres au dieu égyptien Amon Râ, moi j'ai pensé à la célèbre marque. Mayonnaise ou moutarde ? Du coup, ça ne m'a pas aidé à la prendre au sérieux. Je sais, c'est futile mais les prénoms des personnages ne sont pas des choix anodins. Et quand ça ne marche pas... Eh bien tant pis !
Conclusion
Une édition sublime pour une histoire décevante, Le Trône des Sept Îles est un roman qui n'a pas tenu ses promesses. Si l'univers se veut enchanteur, Adalyn Grace n'a, à mon sens, pas su exploiter le côté aventureux et merveilleux du récit qu'elle nous proposait. Dans le même genre, j'ai largement préféré le premier tome de L'Empire d'Écume : La Fille aux Éclats d'os d'Andrea Stewart.
Extrait
Un jour, quand les dieux prendront mon âme ou que l'île ne me jugera plus apte à régner, c'est là que tu siègeras. Tu dirigeras ce royaume comme les dieux t'ont créée pour le faire.
Comments