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𝐵𝑎𝑏𝑦𝑙𝑜𝑛𝑒, 𝐿𝑒 𝑅é𝑣𝑒𝑖𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑃𝑎𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 de Catherine David et Françoise Bouron


Auteurs : Catherine David et Françoise Bouron

Genre : historique


Éditions : Pocket

Parution : 2022

Pages : 528


Série : oui

Tome : 1


Prix : Numérique : 13,99€ - Papier : 8,75€


Résumé

VIe siècle avant Jésus-Christ. La rumeur gronde dans Babylone. Devant chacun des temples de la cité millénaire, des cadavres mutilés sont découverts. Punition divine pour châtier les Babyloniens ou crimes abjects ? La peur, la suspicion et l'angoisse rôdent dans les ruelles de la capitale en proie à de terribles luttes de pouvoir. Les passions s'éveillent. Un vieux roi malade, une reine conspiratrice, un prince fou, un général fougueux, un armateur blessé dans son honneur, une jeune fille rêvant d'émancipation… Tous veulent découvrir la vérité sur ces forfaits et protéger la grandeur de la ville mythique..

 

Avis lecture

Une fresque historique captivante aux ruelles envoûtantes.


Quand on a une Pile-à-Lire tellement énorme qu'on se demande s'il ne va pas falloir déménager pour pouvoir lui laisser de la place, il y a des opérations à éviter. Bon, autant vous le dire tout de suite : je suis tombée en plein dans celle de Pocket de l'été : 2 + 1. Babylone, Le Réveil des Passions a donc été acheté dans ce cadre. Sa couleur a tout de suite attiré mon œil et son résumé m'a paru bien prometteur. Babylone, meurtres, complots et amour, que demander de plus ?


Dès les premières pages, Babylone, Le Réveil des Passions nous plonge dans l'atmosphère envoûtante de la cité millénaire. Catherine David et Françoise Bouron nous offrent un voyage captivant dans le VIe siècle avant Jésus-Christ, où la rumeur gronde et les passions s'éveillent. La richesse historique du roman est indéniable, transportant le lecteur dans les ruelles de Babylone, au cœur de ses luttes de pouvoir et de ses mystères.


Sans être un coup de cœur, j'ai bien apprécié ce roman dont la force tient dans la richesse historique. À sa lecture, j'ai été transportée dans les rues babyloniennes, à la découverte d'une cité d'un autre temps aux côtés de ses habitants. On y fait la rencontre de nombreux personnages dont Yasîm ou encore Laliya, une jeune femme très attachante et éprise du beau général Nungal.


Les auteures nous font découvrir une galerie de personnages intrigants et attachants. Yasîm et Laliya se démarquent par leur force et leur détermination. Leurs parcours entrelacés avec ceux d'autres protagonistes, tels que le roi malade Nériglissar, la reine conspiratrice Kassaia et le prince fou Lâbâsi-Marduk, tissent une trame complexe où se mêlent amour, ambition et trahison. Les relations entre les personnages sont habilement développées, ajoutant une dimension émotionnelle à l'intrigue.


Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est à quel point la cité mésopotamienne est sur le point de basculer : le roi guerrier Nériglissar est mourant et se pose plus que jamais la question de sa succession. L'accès au trône de son fils Lâbâsi-Marduk, atteint de profonds troubles mentaux, pourrait détruire tout ce qu'il a construit. Mais Kassaia, la reine-mère, semble bien déterminée à ce que son fils devienne roi, lui, le descendant du grand roi Nabuchodonosor ! Au milieu de ces conflits politiques, le peuple gronde : des cadavres sont retrouvés, terriblement mutilés… Les dieux sont en colère ! Quel rôle Yasîm, Laliya et Nungal vont-ils tenir ? Babylone s'écroulera-t-elle ?


L'intrigue politique et les enjeux de pouvoir sont au cœur du récit. Les auteures nous plongent dans les intrigues de la cour babylonienne, où complots, manipulations et trahisons s'entremêlent. Les mystérieux meurtres qui surviennent dans la cité ajoutent une tension palpable, faisant planer le doute sur l'origine divine ou humaine de ces crimes abjects. Les personnages principaux se retrouvent au cœur de ces événements, confrontés à des choix difficiles qui auront des conséquences sur l'avenir de Babylone.


J'aurais aimé un roman plus tourné sur le thriller et le politique que sur la romance. Non pas que je n'apprécie pas les romances, c'est juste qu'au moment de cette lecture, ce n'est pas ce que je voulais lire. Et il faut dire que le début était plutôt accrocheur avec un bon suspense !

L'aspect romance du roman, bien que présent est trop en retrait malgré une bonne accroche des premières pages, où le suspense prédominait et laissait présager une intrigue plus tournée vers le thriller politique.


Arrivée à la moitié, j'ai progressivement décroché, au fur et à mesure que la romance prenait le pas. Et le roman souffre d'une certaine linéarité, au point d'en devenir trop prévisible. Cela donne une lecture convenue mais malgré tout agréable.


Face à l'évolution du récit, j'ai ressenti une légère déception en constatant la prédominance de la romance qui a conduit à une certaine linéarité. Cette prévisibilité a atténué l'effet de surprise et le potentiel d'intrigue plus intense. Toutefois, malgré ces quelques réserves, la lecture reste agréable grâce à la richesse historique et à l'atmosphère immersive de Babylone.




Conclusion

Babylone, Le Réveil des Passions est un bon roman, à l'histoire prenante et bien amenée. La fresque historique permet une immersion captivante dans la civilisation mésopotamienne et ses conflits de pouvoir et invite les amateurs d'histoire et d'intrigues à la découverte.


Extrait

« Laliya se souvenait, mi-amusée, mi-contrariée, des remontrances dont il accablait sa parente chaque jour : « Pourquoi ma fille n’est-elle pas descendue dans la salle d’étude ce matin ? l’interpellait-il, fâché. Que dis-tu ? Une matinée pour s’occuper de ses cheveux ? Où étiez-vous quand je suis rentré du palais ? l’interrogeait-il, furieux. Que dis-tu ? Choisir des étoffes ? N’a-t-elle pas assez de toilettes pour une jeune personne ? Elle n’a pas eu le temps nécessaire pour classer ces tablettes, lui reprochait-il. De la cuisine ? Regarde dans quel état tu l’as mise ! C’en est fini des distractions futiles ! Je n’ai besoin d’aucune femme ici pour prendre soin de ma fille. Retourne chez toi ! » pestait-il.


Mais Hazalâ n’avait pas semblé se décourager pour autant. Faisant mine de se soumettre à ce tyran irascible qu’était le scribe, elle continua à veiller avec affection sur Laliya. Elle semblait s’accommoder de son caractère, et rien ne laissait présager sa disparition. Pourtant, du jour au lendemain, il y avait de cela cinq ans, elle disparut. Laliya n’obtint aucune explication de la part de son père. Comment pouvait-il ignorer la raison de son départ ? se demandait-elle, perplexe. Elle le pressa de questions, en vain. Sa tante ne revint pas, ne lui donna plus aucune nouvelle. Pour la seconde fois, elle perdait les tendresses d’une mère.


Pourquoi Hazalâ l’avait-elle abandonnée ?


Cette question lui brisait le cœur. »

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