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Nous rêvions juste de liberté d'Henri Loevenbruck


Auteur : Henri Loevenbruck

Genre : drame, road-trip


Éditions : J'ai Lu

Parution : 29 Mars 2017

Pages : 490


Série : non


Prix : Numérique : 7,49€ - Papier : 8,30€ - Audio 19,95€


Résumé

Providence, le grand nulle part. La bande d'Hugo, dit Bohem, s'englue dans un avenir opaque. Pour s'en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n'épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d'insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect. Sur la route, Bohem et les siens feront l'expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l'initiation, un horizon : la liberté. "Jusqu'où iriez-vous par amour de la liberté ?"


Avis lecture

Ce qu'il y a de bien à être inscrite sur des sites comme Booknode ou Babelio, c'est qu'on y trouve des groupes qui vous aident à faire baisser votre Pile-à-Lire. Une fois inscrite, plus aucune excuse pour ne pas piocher dans la PàL ! Quand j'ai vu que Nous rêvions juste de liberté d'Henri Lœvenbruck faisait partie des propositions de lecture commune pour Janvier 2022 sur Booknode, je n'ai pas hésité. Et bien m'en a pris car je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté depuis tant d'années alors même qu'il était sous mes yeux !


Nous rêvions juste de liberté, c'est un roman d'amitié, un roman sur l'amitié. Hugo est un jeune homme un peu rebelle, qui ne trouve aucun sens à sa vie à Providence. Las de ses frasques, ses parents décident un jour de l'inscrire dans un collège catholique, un collège sévère et strict où pourtant Hugo fera la plus belle rencontre de sa vie : celle de Freddy, l'Italien, d'Oscar le Chinois et d'Axel, la Fouine. Ensemble, ces adolescents vont faire les quatre cents coups. Et puis un jour, Hugo, que l'on appelle désormais Bohem, décide de quitter Providence, sur sa moto.

Bohem est un idéaliste au grand cœur qui ne rêve que d'une chose : de liberté. Cette liberté, il la trouvera sur les routes, sur sa moto, avec ses amis. C'est le début des Spitfires. Au-delà de la notoriété, de la stabilité ou encore de la richesse, Bohem n'a qu'une idée en tête : atteindre la liberté. Mais parviendra-t-il à la trouver ? « La liberté, il y en a partout. Il faut juste avoir le courage de la prendre. »


Stéréotypé, un brin fantasmé, c'est un road trip écrit par un homme pour les hommes. Du moins c'est ce qu'on pourrait penser à la lecture de certains passages. Pourtant, ce n'est pas le cas. Réduire le roman à une dimension macho, ce serait nier l'essence même du récit : la liberté et l'amitié. On se laisse prendre par l'histoire, on se laisse submerger par les mots, par les émotions. On se laisse emporter sur les routes par les Spitfires, à leurs côtés.

L'émotion est présente à chaque page et son intensité va crescendo pour atteindre son point culminant à la toute fin, avec un final intensif. Il en ressort une sensiblerie à fleur de peau à chaque chapitre, portée une écriture juste magnifique, même dans un registre hyper familier. J'avais précédemment découvert l'auteur dans un registre très différent, celui de la Fantasy, avec La Moïra et Gallica que j'avais adoré. J'avais peur d'être déçue par Nous rêvions juste de liberté. Il n'en a rien été et une fois ma lecture commencée, je me suis d'entrée attachée à Bohem et ses amis et je n'ai pas réussi à retenir mes larmes une fois la toute dernière page tournée.


Conclusion

Nous rêvions juste de liberté d'Henri Loevenbruck est un roman intense, sur fond de road trip à moto. Ode à la liberté et à l'amitié, ce roman m'a donné envie moi aussi de partir à l'aventure !


Extraits

« "Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté."

Voilà, au mot près, la seule phrase que j'ai été foutu de prononcer devant le juge, quand ça a été mon tour de parler. Je m'en faisais une belle image, moi, de la liberté. Un truc sacré, presque, un truc dont on fait des statues. J'ai pensé que ça lui parlerait.

Plus le temps passe, plus j'ai l'impression de voir nos libertés s'abîmer, comme un buisson auquel on fait rien que de couper les branches, "pour son bien". J'ai le sentiment que, chaque jour, une nouvelle loi sort du chapeau d'un magicien drôlement sadique pour réglementer encore un peu plus nos toutes petites vies et mettre des sens interdits partout sur nos chemins. Quand je pense aux histoires que me racontait Papy Galo sur son enfance, des belles histoires de gosses aux genoux écorchés rouges, je me dis que ça pourrait plus arriver aujourd'hui, parce qu'il est devenu interdit de faire ci, interdit de faire ça, interdit d'aller ici, interdit d'aller là. Le passé, c'est comme un paradis perdu où tout était permis, tout était possible, et puis maintenant, plus rien. »


« Freddy, c'était mon meilleur ami, et qui cesse d'être votre ami ne l'a jamais été, alors pour moi il le restait, quoiqu'il arrive. À la vie, à la mort. Le perdre était ce qui pouvait m'arriver de pire. »


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