Auteur : Florence Metge
Genre : policier, thriller
Éditions : Autoédition via Stories by Fyctia
Parution : 24/03/2021
Pages : 200
Série : non
Prix : Ebook : 3,99€
Achat : Cultura – Meurtres en Gévaudan
Résumé
Juin 2017, Saint-Chély-d'Apcher, Lozère.
Le corps d'une lycéenne est retrouvé en partie dévoré au pied de la statue de la bête du Gévaudan. Ce crime ne tarde pas à évoquer ceux commis dans la région par la mystérieuse créature, 250 ans auparavant.
Avril 2018.
Faustine Dalle quitte la région parisienne pour s'installer dans l'ancienne maison de famille en Lozère. Elle pensait réaliser son rêve : commencer l'écriture d'un roman et ouvrir des chambres d'hôtes. Pourtant, les cartons à peine défaits, une sinistre découverte brise son élan : le cadavre d'une jeune femme est déterré dans son jardin.
Existe-t-il un lien entre ces événements ? Qui sème de nouveau la terreur dans l'ancienne province du Gévaudan ? Et si la bête revenait hanter la région ?
Avis lecture
Tout d'abord merci beaucoup à Florence Metge pour m'avoir proposé la lecture de Meurtres en Gévaudan. J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce résumé. L'histoire de la Bête du Gévaudan qui a sévi il y a plus de 250 ans a suscité bien des questions mais si peu de réponses. Les adaptations et les interprétations sont foison et ne se valent pas toutes.
J'avais donc une petite appréhension mais au final j'ai été vraiment très agréablement surprise ! Le roman est relativement court, 200 pages, et se lit très facilement. Ce qui fait qu'à peine commencé, aussitôt fini. Et puis l'histoire était captivante.
En Lozère, juste après l'inauguration d'une statut de la Bête du Gévaudan, le corps d'une lycéenne est retrouvé à ses pieds. Déjà, les foules s'affolent. Certains pensent au retour de la mythique bête tandis que d'autres préfèrent accuser les loups du parc. Qui a raison ? En tout cas, cela n'empêche pas Faustine de tout quitter à Paris pour venir s'installer en Lozère dans la maison héritée de ses parents. En même temps, elle n'est pas au courant. Elle, elle veut juste ouvrir une maison d'hôte et écrire son roman. Tout bascule le jour où elle décide de faire construire une piscine dans son jardin. En creusant, elle était loin de se douter que les employés tomberaient sur le cadavre d'une jeune femme.
Très rapidement, j'ai été happée par l'histoire qui alterne entre le passé et le présent. Cela nous plonge complètement dans l'ambiance et tout comme Faustine, on a vraiment envie d'en apprendre plus sur les mystères entourant la Bête du Gévaudan : loup-garou, loup, chien hybride dirigé par la main de l'homme, meurtrier en série ? Il est très probable que ce mystère ne soit jamais résolu. A-t-on seulement envie qu'il le soit ? N'est-il pas plus intéressant de garder une part de mystère ? En tout cas, j'ai trouvé que l'auteur était vraiment très bien documentée, tant sur le passé (avec notamment toute la partie sur la famille Chastel) que sur le présent avec le parc aux loups.
Faustine est une jeune femme que j'ai trouvé très sympathique. Marquée par la perte de ses deux parents, elle a su prendre son courage à deux mains et tout claquer pour réaliser son rêve. Un rêve plein de modestie mais j'ai trouvé très beau. Déterminée à ne pas abandonner son héritage familiale, elle fait tout pour conserver sa maison et ne pas la céder aux promoteurs du Parc aux Loups. Non, sa maison ne deviendra ni un logement de fonction ni un attrape-touriste. Alors, même si ça ne sera pas évident, elle va persister. Et ce n'est pas un cadavre qui va l'en empêcher. Ça va juste la ralentir. Par contre, la zone n'étant pas particulièrement peuplée (il y a plus de loups que d'habitants), ça serait bien de trouver qui commet tous ces meurtres. Enfin... si le meurtrier est encore dans le coin.
Florence Metge va distiller le doute. Tous les protagonistes présents ont leur part d'ombres et des secrets à cacher. Le meurtrier pourrait-il se cacher parmi eux ? C'est ce que la police va s'attacher à découvrir le plus rapidement possible.
J'ai vraiment apprécié cette lecture même si la fin m'a un peu déçue. Je l'ai trouvée un peu trop légère et rapide. Elle est amenée quasiment d'un coup et même si, grâce aux pointes de doutes amenées, on finit par se douter de l'identité de la personne coupable, j'aurais aimé une enquête légèrement plus complexe à résoudre.
Conclusion
Mêlant l'histoire au présent, Meurtres en Gévaudan nous emmène dans un thriller court mais efficace, en plein cœur de la Lozère, où de sombres événements ont eu lieu par le passé et se reproduisent des siècles plus tard.
Extraits
« Selon les spécialistes du comportement canin, le chien n'est pas agressif par essence, il l'est par réaction. Soit un chien est conditionné par le dressage. Dès lors, il suffit d'un ordre externe pour venir provoquer l'attaque. Soit l'individu attaqué a eu peur et a pris la fuite. Ce mouvement peut déclencher un comportement de prédation. Le réflexe du chien est d'arrêter sa proie.
- Il existe aussi des races de chiens plus dangereuses que d'autres, ajoute Faustine.
- Je ne pense pas que la race soit un facteur de dangerosité. C'est l'utilisation que le maître fait de son chien et l'éducation qu'il lui donne qui sont plutôt en cause. »
« Dans son mandement, Monseigneur de Choiseul-Beaupré exhortait les hommes à traquer l'animal qui "tout terrible qu'il est, n'est pas plus que les autres animaux à l'épreuve du fer et du feu". Il expliquait que la bête était une punition de Dieu contre les pécheurs et les infidèles. Par leurs péchés, les hommes s'étaient exposés à la colère divine, incarnée par cette créature maléfique. L'évêque appelait à davantage de ferveur religieuse et incitait les fidèles à des prières publiques "à l'occasion de l'animal anthropophage qui désole le Gévaudan". Il affirmait que la prière était le seul recours pour combattre cette punition envoyée par le Ciel. »
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