Auteur : Agnès Martin-Lugand
Genre : romance
Éditions : Audible
Parution : 6 Août 2015
Pages : 4h04mn
Série : oui
Tomes : 1/2
Prix : Numérique : 4,99€ - Papier : 6,50€ - Audio 9,95€
Résumé
« Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…
Avis lecture
Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand apparaît régulièrement dans le top des ventes littéraires. Difficile donc de passer à côté et je voulais savoir ce qui faisait un tel succès.
Diane perd son mari et sa petite fille dans un tragique accident de la route, la laissant seule et anéantie. Progressivement, elle va chercher à reprendre sa vie en main et à sortir de son deuil. Pour cela, elle part en Irlande, seule, loin de tout et de tous. Là, elle va y faire une rencontre qui va tout changer. Diane est-elle prête à aller de l'avant ? La vie continue et ne l'attendra pas. Sera-t-elle capable de reprendre sa vie en main ? En a-t-elle seulement l'envie et la volonté ?
Le début du roman est bouleversant et empli d'émotions fortes. En le commençant, je m'attendais donc à ce que l'auteur exploite l'aspect dramatique et la reconstruction de soi après une épreuve aussi difficile que la mort d'un proche et le deuil qui s'ensuit. Mais le récit va très rapidement évoluer après l'arrivée de Diane en Irlande où elle fait la rencontre d'Edward. Là, l'ambiance change et prend une tournure plus légère. Si je ne m'y attendais pas et que ce n'était pas ce que j'attendais, c'est aussi une manière de montrer l'évolution de Diane et de l'acceptation de son deuil. Et cela est révélateur de la capacité, non pas à surmonter l'épreuve du deuil, mais à apprendre à vivre avec. Diane n'oubliera jamais son mari et sa fille mais petit à petit, elle va réapprendre à vivre et surtout à accepter le fait que la vie poursuit son cours sans jamais s'arrêter. Est-ce que ses amours perdues auraient accepté qu'elle se laisse aller complètement à son chagrin et dépérisse ? Bien entendu que non. Et si au début, elle n'était pas prête à aller de l'avant, progressivement au contact d'Edward et des habitants locaux, elle va poser un nouveau regard sur ce qui l'entoure et sur la vie.
Avec l'arrivée en Irlande, le roman prend alors une tournure romancière classique, sans grande profondeur. La lecture (ou plutôt ici l'écoute) intensive de la première partie s'allège soudain considérablement. En soi, ce n'est pas dérangeant et l'histoire est agréable à suivre. Mais ce n'était pas ce que j'attendais car je voulais un récit plus axé sur le cheminement personnel que sur la romance. Au fil des pages, l'histoire a perdu de son intensité dramatique et je trouve ça tellement dommage ! Les émotions qui étaient très présentes au début s'estompent avec l'évolution de Diane. Et c'est là qu'est ma déception : mes attentes mais aussi le contraste entre l'intensité des émotions du début et sa retombée. Je pensais que l'accent serait mis sur la reconstruction de soi mais au final, ce n'était qu'un prétexte à la romance. Pour autant, ce n'était pas une mauvaise lecture. La tournure ultra-romancée est plaisante à lire mais à la condition de s'y attendre.
Conclusion
Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand est une jolie romance, sans prise de tête. Si le début était riche en émotions, avec une note dramatique, la tournure ultra romancée de la suite l'allège complètement. Même si ce n'est pas un coup de cœur, je suis curieuse de découvrir la suite car j'ai apprécié la plume de cette auteur, que j'ai découvert avec ce roman.
Extrait
« Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l’autre de ne pas être lui… d’être toi. Je ne veux pas de ça… Tu n’es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d’être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que… je ne t’aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’aie plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer. »