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Les Filles de Mr Darcy d'Elizabeth Aston


Auteur : Elizabeth Aston

Titre VO : Mr Darcy’s Daughters

Traduction : Leslie Damant-Jeandet

Genre : romance


Édition : Milady

Collection : Romance

Parution : mai 2012

Pages : 475 pages


Prix : Numérique : 5,99€ - Papier : 8,70€


Résumé

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants…

Vingt ans après Orgueil et Préjugés, faites la connaissance des cinq filles d’Elizabeth et Darcy. Alors que leurs parents sont en voyage à Constantinople, les demoiselles viennent passer quelques mois à Londres chez leur cousin Fitzwilliam. La découverte de la vie citadine, des plaisirs qu’elle offre et des dangers qu’elle recèle, associée au caractère fort différent de ces jeunes personnes, va mener à des aventures – et des amours – inattendues, dans un cadre particulièrement mondain. De la tante Lydia – toujours aussi frivole – à Caroline Bingley – devenue lady Warren – on retrouve avec joie certains personnages créés par Jane Austen.


Avis lecture

Fan inconditionnelle de Jane Austen, je suis tombée par hasard sur Les Filles de Mr Darcy. Autant dire que j’étais vraiment enthousiaste à l’idée qu’une suite ait été écrite. Malheureusement, de ce point de vue là j’ai été déçue. Certes, je ne m’attendais pas à retrouver la plume de Jane Austen mais au minimum au respect de l’histoire originale et de ses personnages. Cela n’a pas été le cas.

Elizabeth et Darcy partent en voyage à Constantinople et confient la garde de leurs cinq filles à Lydia et Fitzwilliam. Un premier problème se pose : n’était-il pas plus logique qu’ils soient confiés à Jane et Bingley ? Mais, bon, passons, Lydia, par son caractère frivole pourrait donner du piment à l’histoire. Peut-être qu’Elizabeth et Darcy étaient blasés par leurs filles ? En effet, ces charmantes demoiselles sont, pour la plupart, irrécupérables. En fait, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un (mauvais) copier-coller des filles Bennett. La caricature est même beaucoup plus poussée, ce qui rend difficilement crédibles ces personnages sans compter que s’y ajoutent de nombreux anachronismes voire même de nombreuses incohérences historiques. Les romans de Jane Austen ont cette particularité (qui a fait tout leur succès) de s’inscrire dans une époque donnée en en décrivant tous les travers avec pertinence, humour et subtilité tout en restant intemporels. Ici, avec Les Filles de Mr Darcy, je n’ai rien retrouvé de cet esprit. Bien au contraire, la caricature était tellement poussée par moment que certains personnages en paraissaient beaucoup trop futiles et vulgaires.

Pour autant, malgré ces points négatifs non-négligeables, j’ai quand même passé un bon moment. Mais pour cela, il a fallu que je fasse abstraction de son aspect suite d’Orgueil et Préjugés. Le style d’écriture de l’auteure est agréable et très fluide, l’histoire, bien que clichée, pleine d’action et de rebondissements. Le côté caricatural des caractères des demoiselles Darcy permet bien de toutes les différencier et je me suis surprise à m’y attacher. Dès la lecture du résumé, on sait à quoi s’attendre. Lydia étant l’une des Bennett les plus turbulentes, on sait déjà que quelque chose ne va pas tourner rond pour les miss Darcy. Et bien sûr, cela se confirme très vite. Certaines ne vont pas hésiter à profiter de la situation pour voler de leurs propres ailes (quand le chat n’est pas là, les souris dansent !) et vont montrer de nombreuses ressemblances de caractères avec certaines de leurs tantes. Par ailleurs, le livre n’est pas très volumineux, ce qui permet de le lire très rapidement.


Conclusion

Au final, j’en retire un sentiment assez mitigé. D’un côté, il s’agit d’une romance plutôt sympathique, de l’autre, une mauvaise suite à l’une des œuvres les plus connues de Jane Austen. En effet, la lecture des Filles de Mr Darcy aurait pu être plus agréable si Elizabeth Aston n’avait pas eu pour ambition de faire une suite d’Orgueil et Préjugés. J’avoue avoir pris plus de plaisir à sa lecture que lorsque j’ai mis totalement cet aspect là de côté. Jane Austen est l’un des auteurs sacrés de la littérature anglaise du XIXème siècle et je n’ai pas encore trouvé un seul roman qui faisait une suite digne de ce nom. Peut-être un jour, qui sait ?


Extrait

« Chère Mrs Gardiner, une période de calme et d’introspection : voilà ce qui nous a été promis pendant l’absence de Fanny. Une pause dans ce tourbillon de dissipation et de plaisirs frivoles pour nous permettre de réfléchir à la meilleure façon de mener notre vie : dans le devoir, l’humilité, et le service rendu à autrui. Du pur Valpy. L’humilité, parlons-en ! Letty n’avait rien d’humble, non, ni Mr Valpy, malgré ses courbettes et sa volonté de se faire passer pour l’un des doux qui posséderont la terre ».


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