Auteur : Marah Woolf
Traduction : Astrid Monet
Genre : fantastique
Éditions : Michel Lafon
Publication : 23 octobre 2014
Pages : 344 pages
Prix : Numérique : 9,99€ - Papier : 14,95€
Résumé
Après le décès de sa mère, Emma, dix-sept ans, quitte les États-Unis pour rejoindre la seule famille qui lui reste sur la petite île de Skye en Écosse. Là-bas, elle rencontre Calum, un étrange jeune homme. Tour à tour prévenant et glacial, il semble cacher un secret inavouable. Ce que l’adolescente ignore, c’est qu’en se rapprochant de lui elle les met tous les deux en danger de mort. Emma découvrira que les légendes des brumeux Highlands sont plus réelles et dangereuses qu’elle ne l’aurait imaginé. Et qu’avec Calum ils sont peut-être le dernier espoir de deux mondes que tout oppose.
Avis lecture
Certaines romances fantastiques connaissent un bon départ et finissent par s'essouffler rapidement, tel Hush Hush. D'autres ne parviennent pas à me captiver dès les premières lignes. D'autres nous tiennent en haleine jusqu'au bout. Les Brumes d'Avallach ne fait certainement pas partie de la deuxième catégorie. Pour autant, je ne saurais dire pour le moment dans laquelle le ranger, première ou troisième, car je n'ai lu que le premier tome et il sera relativement difficile de terminer la série en français puisque, à l'heure actuelle, il n'y a toujours eu aucune traduction française du deuxième tome, ni du troisième d’ailleurs. Il me restera donc à trouver la suite en anglais pour connaître le fin mot de l'histoire. Quelle frustration ! Parce que oui, le premier tome était largement assez bien pour donner envie de se plonger sans attendre dans la suite.
Cela m'était déjà arrivé avec la trilogie Enfernité, où j'avais dû me lancer dans une lecture en version originale avec le troisième tome. Et si cela n'est pas spécialement dérangeant, j'ai toujours l'impression dans de tels cas d'être coupée dans mon élan.
Passons donc aux choses sérieuses. Peut-être réussirai-je à vous convaincre de vous lancer dans cette aventure aquatico-fantastique qu'est Les Brumes d'Avallach ?
Emma est une jeune fille traumatisée. Du jour au lendemain, elle perd brusquement sa mère dans un accident de voiture. Contrainte de déménager, elle part s’installer auprès de son oncle et de sa famille, sur la petite île de Skye en Écosse. Là-bas, il lui faut du temps pour se reconstruire. Heureusement que sa famille est là pour la soutenir. Elle y fait également la rencontre d’un étrange (et beau héhé) jeune homme, Calum. Tour à tour avenant et froid, pour ne pas dire glacial, Calum lui fait totalement perdre la tête. Pourquoi ces changements d’humeur si soudains ? N’étant pas du genre à se laisser démonter, Emma va chercher à découvrir quel secret l’adolescent lui cache. Elle ne sera pas au bout de ses surprises et va faire la découverte d’un monde mystérieux et fantastique, qui lui était alors totalement inconnu jusqu’ici. Remontant également sur les traces de son passé, Emma va prendre conscience du danger de sa relation naissante avec Calum. Tout sera mis en œuvre pour les séparer mais leur amour pourra-t-il résister à la tempête qui se prépare ?
Étonnamment, une fois commencé, je me suis surprise à ne plus pouvoir lâcher le roman tant que je ne l’avais pas terminé. Addictif et pourtant ô combien cliché, il nous entraîne dans un monde aquatique peuplé d’étranges sirènes pas si sympathiques et qui ravalent au rang de bisounours notre chère Ariel. Bon en fait, pour être tout à fait exact, ce ne sont pas vraiment des sirènes mais plutôt des Shellycoat, des créatures fantastiques tout droit issues des légendes écossaises. Redoutables et féroces envers les humains, ils mènent cependant une existence secrète, loin de tous. Or, la venue d’Emma pourrait bien bouleverser l’ordre établi, ne serait-ce que par son idylle avec Calum mais pas seulement… Le passé d’Emma recèle bien des zones d’ombres et il aurait peut-être mieux valu pour tous qu’elles restent dans l’ombre. J’ai beaucoup aimé le couple fard, même si encore une fois, on tombe dans le cliché relationnel du « je t’aime – moi non plus – mais en fait si, mais je peux pas – etc. ». Cependant Marah Woolf insère de nombreux éléments du folklore écossais, donnant au récit une dimension plus intéressante d’un point de vue culturel. C’est donc l’occasion ici pour ma part d’en apprendre davantage sur les contes et légendes des Highlands.
L’histoire est maintenue à un bon rythme du début à la fin, l’auteur alternant avec efficacité les phases à rebondissement et celles plus descriptives, souvent consacrées à la découverte du folklore écossais. Nous accompagnons ainsi les deux adolescents dans la découverte de deux mondes que tout oppose et qu’il va pourtant leur falloir réunir s’ils veulent voir l’espoir perdurer…
Conclusion
Ce premier tome des Brumes d’Avallach a donc été une très bonne surprise pour un récit jeunesse, mon seul regret étant que les tomes suivants n’ont pas été traduits. Bien qu’ayant été publiés en Allemand, ceux-ci ont, pour ma plus grande chance, été traduits en Anglais, ce qui permettra de poursuivre ma découverte des Highlands aux côtés d’Emma et Calum.
Extrait
« Ne te fie pas aux apparences. La beauté n’enlève en rien le danger, et les plus belles choses de la nature sont parfois les plus dangereuses. »
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