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Le Sorceleur, Tome 1 : Le Dernier Vœu d'Andrzej Sapkowski


Auteur : Andrzej Sapkowski

Genre : fantasy


Éditions : Bragelonne

Parution : 2019

Pages : 320


Série : oui

Tomes : 1/7


Prix : Numérique : 5,99€ - Papier : 15,90€


Résumé

À travers les plaines arides et les montagnes escarpées des Royaumes du Nord, un homme avance seul. En ces temps obscurs, il est l'un des rares à ne pas craindre les terribles créatures qui croisent sa route. Car Geralt de Riv est un sorceleur : un mercenaire initié aux secrets d'une ancienne magie. Il suit son propre code de l'honneur dans un monde qui a oublié le sien, avec l'espoir inavoué de réaliser son dernier vœu : retrouver son humanité.


Avis lecture

Décembre 2021 a vu la diffusion de la saison 2 de The Witcher. Le jour même je l'avais terminée. Ce qui m'a donné envie de rejouer au jeu sur PS4. Sauf que ma PS4 a surchauffé et qu'il m'a fallu arrêter.

Depuis, je n'ai pas osé rallumer ma console mais j'ai enfin lu le premier tome du Sorceleur ! Pour une fois, j'ai vu et joué à une adaptation avant d'avoir lu le roman original. J'avais peur d'être déçue et de ne pas accrocher et finalement non !


Geralt de Rive est un sorceleur, un mercenaire qui chasse de terribles créatures contre de l'argent. Le Dernier Vœu est le premier tome de la série et c'est là que nous commençons notre aventure aux côtés de Geralt. Si dans la première saison de la série, j'avais l'impression d'être un peu perdue en raison de repères quasi-absents, je me suis rendue compte que cela correspondait à l'esprit de la série. Se lancer dans ce premier tome, c'est un peu comme si nous avions croisé Geralt au détour d'un chemin et que nous avions décidé de poursuivre un bout de route avec lui. C'est au lecteur de prendre le récit en cours, Geralt ne nous a pas attendu pour partir à l'aventure. Au fil des pages, nous faisons ainsi la connaissance de personnalités marquantes, rencontrons des créatures terrifiantes, découvrons des endroits merveilleux. Le récit alterne entre le passé et le présent, sans vraiment de distinction ou de points de repère. Au début, c'était un peu déstabilisant mais très rapidement, on s'y fait. L'aventure dans le présent offre souvent un prétexte à Geralt pour se replonger dans le passé et nous conter ses anciennes aventures. De manière générale, j'ai eu l'impression que Geralt était seulement un fil conducteur pour nous emmener à la découverte de son monde. Archétype du mercenaire solitaire, Geralt n'a pas une personnalité marquante. J'espère cependant que celle-ci sera davantage développée dans les prochains tomes car bien que présenté comme sans coeur, il fait pourtant preuve à plus d'une reprise d'une grande considération et voire d'empathie envers ce qui l'entoure. Considéré comme un monstre par le commun des mortels, il porte pourtant un regard particulièrement lucide et cynique sur l'Humanité. Finalement, c'est le monstre qui se montre bien plus humain que ses confrères. Les monstres ne sont pas forcément les créatures les plus terrifiantes, comme Geralt le relève.


« Les gens, dit Geralt, en détournant la tête, aiment bien inventer des monstres et des monstruosités. Ça leur donne l'impression d'être moins monstrueux eux-mêmes. Quand ils boivent comme des trous, qu'ils escroquent les gens, les volent, qu'ils cognent leurs femmes à coup de rênes, laissent crever de faim la vieille grand-mère, qu'ils assènent un coup de hache à un renard pris dans un panneau ou criblent de flèches la dernière licorne qui subsiste sur terre, ils aiment se dire que la Moire qui entre dans les chaumières au point du jour est plus monstrueuse qu'eux. Alors ils se sentent le cœur plus léger. Et ils ont moins de mal à vivre.
- C'est une chose que je retiendrai, dit Jaskier après un silence. Je chercherai des rimes et je composerai une ballade là-dessus. »

Sans crier au chef-d'oeuvre, je comprends néanmoins le succès de la série car ce premier tome est addictif. L'auteur prend son inspiration dans différents folklores et revisite certains contes célèbres. Le décalage entre le ton sérieux ponctué de remarques incongrues dans le contexte apporte une petite touche d'humour bienvenue et allège le récit. Le meilleur exemple est Jaskier, barde en quête de célébrité, qui se lit d'amitié avec Geralt. A la fois insupportable et attachant, ses déboires et ses remarques prêtent à rire à de nombreuses reprises.


Enfin, progressivement, une trame semble se dessiner et les tomes suivants laissent présager le développement d'une intrigue plus profond. Ce premier tome pose donc des bases nécessaires sans pour autant être trop lourd dans l'amorce de son univers.


Conclusion

Sans être un coup de cœur, Le Dernier Vœu était une excellente lecture fantasy. Tome introductif d'une série qu'on ne présente plus, son succès est aisément compréhensible. Simple et efficace, la sage du Sorceleur d'Andrzej Sapkowski a su charmer de nombreux lecteurs et nul doute qu'elle en charmera bien d'autres encore.


Extraits

« Quant à la strige, elle se porte bien. Elle dévore juste quelqu'un de temps en temps. On s'y fait. Les héros qui essayent de la désenvoûter ont au moins ça de positif que la bête se repaît sur place au lieu de traîner à l'extérieur du manoir. Et Foltest a un nouveau château, vraiment beau. »


« On m'a raconté des histoires de sorceleurs. Le souvenir que j'en ai, c'est que les sorceleurs enlèvent des enfants tout petits, qu'ils nourrissent ensuite d'herbes magiques. Ceux qui survivent deviennent à leur tour sorceleurs, des sorciers aux pouvoirs extraordinaires. On les forme à tuer, on en extirpe tous les sentiments et tous les réflexes humains. On en fait des monstres destinés à tuer d'autres monstres. J'ai entendu dire qu'il était grand temps de commencer à faire la chasse aux sorceleurs parce qu'il y a de moins en moins de monstres, et qu'eux sont de plus en plus nombreux. Mange une perdrix avant qu'elles soient complètement froides ! »



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