Auteur : Gail Carriger
Traduction : Sylvie Denis
Genres : Fantastique, Steampunk
Éditions : Livre de Poche
Publication : 22 avril 2015
Pages : 384 pages
Série : oui
Tome : 1/4
Prix : 7,70€
Achat : Cultura - Étiquette et Espionnage
Résumé
C'est une chose que d'apprendre à faire une révérence comme il faut.
C'en est une autre que d'apprendre à le faire en lançant un couteau.
Angleterre, début du XIXe siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady, aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Mlle Géraldine pour le perfectionnement des jeunes dames de qualité.
Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr.
Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.
Avis lecture
Si quelques personnes de mon entourage ont pu se plonger avec plaisir dans l’univers de Gail Carriger avec sa série Le Protectorat de l’Ombrelle, pour ma part je découvre l’auteur avec ce premier tome du Pensionnat de Mlle Géraldine. Et si j’ai bien aimé cette lecture, pour autant, je n’ai pas été totalement transportée.
Sophronia est une jeune fille de la bonne société anglaise du début du XIXème siècle. Au grand désespoir de sa mère, elle semble éprouver quelques difficultés à se conforter à son rôle de jeune lady à marier et préfère des activités qui ne siéent guère à une dame de sa condition. Alors, elle est envoyée en pensionnat afin de parfaire son éducation et enfin devenir une vraie dame digne de ce nom. Néanmoins, elle ne s’attendait pas à un tel programme : la danse, l’étiquette, la mode, l’espionnage et l’empoisonnement sont autant de matière dans lesquelles il lui faudra exceller. D’autant plus que ses talents pourront peut-être faire la différence dans la guerre qui s’annonce.
Ce premier tome du Pensionnat de Mlle Géraldine est un roman drôle et piquant qui nous plonge dans une Angleterre du début du XIXème siècle où loups-garous, vampires et autres créatures surnaturelles côtoient les humains et les machines. Sophronia appartient à une famille de la bonne société. Agée de 14 ans, l’adolescente fait le désespoir de sa mère en refusant de se conformer à l’étiquette. Non pas que Sophronia cherche à se rebeller, ce n’est juste pas dans son tempérament. N’aspirant point à se marier et à vivre la vie bien rangée qu’on tente de lui imposer, elle préfère escalader les murs, se cacher dans les monte-charges et faire preuve d’inventivité pour pimenter ses aventures. Problème : Sophronia est maladroite, vraiment très maladroite. Alors ses petites séances d’exploration ont tendance à finir dans un grand bruit. Si elle espérait rester discrète, c’est impossible et sa mère commence sérieusement à s’inquiéter pour son avenir. Finalement, elle prend la décision de l’envoyer au Pensionnat de Mlle Géraldine qui, espère-t-elle, fera enfin d’elle une dame digne de ce nom. Et sur ce point là, il n’y a pas à dire, le pensionnat délivre une formation de qualité grâce à un programme très complet. Outre les leçons de bonne conduite en société, de mode, de prise de parole, les jeunes dames devront également savoir soutirer des informations sans éveiller de soupçons, maîtriser les subtilités de l’empoisonnement ou encore se sortir d’une situation compliquée, le tout en restant distinguée cela va de soi. Eh oui… La vie d’espionne n’est pas de tout repos !
Heureusement que Sophronia pourra compter sur sa nouvelle amie Dimity pour l’aider dans son apprentissage. Car tout le monde ne peut rentrer comme ça dans ce pensionnat, encore faut-il appartenir à la bonne famille ou, à défaut, être doté d’un potentiel exceptionnel. Sophronia, elle, n’appartient pas à la première catégorie et ce monde lui est donc totalement inconnu. Comment rattraper en un rien de temps tout ce que ses autres camarades semblent déjà connaître ? Dimity, jeune fille légèrement cruche mais ô combien adorable, va se prendre immédiatement d’amitié pour Sophronia et lui fournir de précieuses informations pour réussir dans cet univers impitoyable. Les capacités de Sophronia seront déterminantes et il lui faudra bien suivre les leçons si elle espère pouvoir continuer sa formation. L’enjeu est d’autant plus de taille que les deux jeunes filles se retrouvent plongées au cœur d’un complot et que l’avenir de l’école dépendra de leurs actions. D’autres personnages ont éveillé ma curiosité, tels Pillover et le capitaine Niall mais l’auteur ne s’est pas trop attardé dessus, ce que j’ai trouvé dommage.
L’histoire en elle-même est plutôt sympathique, le lecteur n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer mais j’ai trouvé le scénario un peu léger dans l’ensemble et bien trop prévisible. De ce fait, même si je l’ai lu très rapidement, le style de l’auteur étant très fluide et simple, je suis un peu restée sur ma faim. Je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher aux personnages et j’aurais aimé que l’histoire soit un peu plus creusée.
Conclusion
Drôle et culotté, ce premier tome du Pensionnat de Mlle Géraldine est une lecture young adult agréable mais qui n’a pas su me convaincre complètement. Malgré une histoire riche en rebondissements, le côté trop prévisible de certaines situations allié à des personnages sympathiques mais pas spécialement attachants, m’a empêchée d’être transportée dans cette Angleterre steampunk du XIXème siècle. Toutefois, ne serait-ce que pour certaines répliques particulièrement drôles et piquantes, il n’est pas dit que je ne me laisse pas tenter par la suite !
Extraits
« Excellent. L’ignorance est très sous-évaluée chez une élève. Et avez-vous tué quelqu’un récemment ? » « Si nous avons le temps, je m’occuperai ensuite de vous enseigner comment juger un gentleman à la couleur et au nœud de sa cravate. Croyez-moi, mesdames, les deux sujets sont bien plus intimement liés que vous pourriez le supposer au premier abord. »
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