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La Roue du Temps, Tome 1 : L'Œil du Monde de Robert Jordan


Auteurs : Robert Jordan

Traduction : Jean Claude Mallé

Lecture : Arnauld Le Ridant

Genres : fantasy


Éditions : Bragelonne / Audible

Parution : 2012/2019

Pages : 864 (34h08mn)


Série : oui

Tome : 1/13


Prix : Papier : 25€ - Numérique : 7,99€ - Audio : 39,95€


Résumé

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes. C'est la Nuit de l'Hiver dans la contrée de Deux-Rivières et, en ce soir de fête, l'excitation des villageois est à son comble. C'est alors qu'arrivent trois étrangers comme le jeune Rand et ses amis d'enfance Mat et Perrin n'en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compagnon et un trouvère. De quoi leur faire oublier ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas en plein vent… Mais, quand une horde de monstres sanguinaires déferle et met le village à feu et à sang, la mystérieuse Moiraine devine qu'ils recherchaient quelqu'un : pour les trois amis l'heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin…

 

Avis lecture

Parmi les grands incontournables de la fantasy figure la saga de La Roue du Temps de Robert Jordan. Si sa maladie ne lui a pas permis de la terminer, il a cependant laissé des notes, permettant à Brandon Sanderson de clôturer la série.

Pour ma part, je suis encore loin de la fin, n'ayant lu à ce jour que les deux premiers tomes des publications Bragelonne. Cette dernière maison d'édition a d'ailleurs suivi le format original des romans dans un premier temps avant d'en proposer une version poche, scindée pour chacun des tomes en deux. Pour celles et ceux qui souhaiteraient donc se lancer dans l'aventure, il vous faudra donc faire un premier choix sur le format. Les grands formats sont particulièrement lourds et épais et ne sont pas très pratiques si vous souhaitez transporter votre exemplaire.

Autre alternative également : la version audio. Personnellement, elle ne me correspond pas. Si je l'ai tentée, c'est principalement pour me replonger dans le premier tome avant de reprendre la suite mais j'ai eu plus de mal à accrocher dans ce format alors que j'avais beaucoup aimé la lecture.


Et maintenant, rentrons dans le vif du sujet !

Rand vit une vie relativement paisible sur les terres de Deux-Rivières avec ses amis et les autres villageois. Leur vie est rythmée par les saisons et les seules nouvelles du monde extérieur qu'ils ont sont celles colportées par le trouvère de passage. Jusqu'au jour où Moiraine, une Aes Sedai, et Lan, son homme lige, arrivent. Là, c'est un peu le début des ennuis pour les villageois. Alors même que le Ténébreux rassemble ses forces pour retrouver le Dragon, la magicienne s'est mise en route pour tenter de le retrouver avant lui. Dans ce monde, seules les femmes peuvent utiliser le pouvoir de l'Unique sans sombrer dans la folie. Or, le Dragon réincarné est destiné à être le plus grand ennemi du Ténébreux mais puise dans une source de pouvoir souillée, le condamnant à la folie et pouvant mener à la destruction du monde. Moiraine en est sûre, le Dragon est l'un des jeunes garçons : qui de Rand, Mat ou Perrin est le Dragon ? Ne pouvant se permettre d'attendre, l'Aes Sedai annonce aux trois amis que le Ténébreux est à leur recherche et qu'il leur faut se rendre sans tarder à Tar Valon. C'est là le début d'un périple qui sera marqué par l'aventure et le danger.


Impossible de ne pas penser au Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien à la lecture de ce premier tome. Les similarités sont nombreuses : que ce soit dans la forme comme dans le fond. La structure est, sur bien des points, identiques à la célèbre trilogie : un village paisible, assez replié et éloigné de tout, de jeunes amis menant une vie tranquille, l'arrivée d'un(e) étranger(e) annonciateur(trice) de grands événements, de redoutables créatures lancées à leur poursuite, un seigneur du mal, bref, je ne vais pas vous refaire le schéma récurrent de ce type de fantasy. Est-ce pour autant une redite de l'oeuvre de Tolkien ? A mon sens non. J. R. R. Tolkien a posé des bases qui sont devenues les piliers fondamentaux de la fantasy telle que nous la connaissons aujourd'hui, cela ne veut pas dire que toutes les oeuvres qui ont suivi ne sont que de pâles copies.


Compte tenu de l'ampleur de l'univers de La Roue du Temps, le développement se fait très progressivement et Robert Jordan a pris le temps de poser dans ce premier tome de nombreux éléments. Forcément, les descriptions sont nombreuses et foisonnent. Pour se lancer dans cette lecture, il vaut donc mieux ne pas y être allergique !

Pour celles et ceux que les descriptions à rallonge ne rebutent pas, nul doute que vous trouverez dans La Roue du Temps un récit épique et ce premier tome, bien que conséquent, est une très bonne introduction.

Si ma première lecture a été un coup de cœur, l'écoute quant à elle a été plus difficile. Je ne reviens pas sur les talents de conteur d'Arnauld Le Ridant mais la durée du livre audio est vraiment très importante (34 heures) et l'histoire demande une attention toute particulière. Comme j'écoute ça en fond lorsque je suis au travail ou dans les transports, J'ai décroché à plusieurs reprises. Heureusement, comme je connaissais déjà le roman, j'ai pu me remémorer l'essentiel et faire facilement les liens lorsque c'était nécessaire. Et compte tenu de tout ce dont je me souvenais, je me rend compte que ce roman m'a vraiment marqué !


Conclusion

La saga de La Roue du Temps est un classique de la fantasy et à la lecture de ce premier tome on comprend aisément pourquoi. Robert Jordan a su s'approprier les éléments posés par J. R. R. Tolkien pour développer son propre univers, un univers riche et complexe, ayant mené à la création d'un cycle ambitieux.


Nota Bene

Un mot rapide sur la série télé que je viens de commencer : je n'adhère pour le moment pas du tout. En cause : une série bien trop lissée et victime de son époque. Les caractéristiques de chacun des personnages sont gommées au profit d'une diversité affichée au détriment de l'oeuvre. Robert Jordan s'étant livré à des descriptions précises, pourquoi avoir prix des libertés ? Si le roman avait laissé une marge d'interprétation, d'accord, mais là ce n'est pas le cas... L'exemple le plus flagrant concerne Rand et son aspect physique, censé détonner avec celui des habitants de Deux-Rivières, point qui a tout de même son importance dans la suite de la saga littéraire. Or, dans la série disponible sur Amazon Prime, les habitants de Deux-Rivières présentent une multitude de physiques très différents… Un peu comme si Peter Jackson avait peuplé la Comté de hobbits (jusqu'ici ok) d'elfes, de nains et d'hommes (whaaaat ???!!!).

Comment justifier cela dans la suite des épisodes ? Soit une impasse est faite dessus soit on aura droit à une explication bancale. Pourtant, bien que n'étant pas une spécialiste de la réalisation de films et séries, il me semble que ce n'était pas un point particulièrement difficile à réaliser…

Pour moi, la base de la série télé ne respecte pas les bases de l'univers de La Roue du Temps et il m'est assez difficile de passer outre. Je vais quand même essayer de poursuivre en essayant de me détacher de l'oeuvre originale pour peut-être réussir à l'apprécier. Mais les libertés prises dès le début du premier épisode me font peur pour la suite.


Extrait

« La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes. Puis les légendes se métamorphosent en mythes qui sombrent eux-mêmes dans l'oubli avant la renaissance de l'Âge qui leur donna jour. »

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