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La Grande Escapade de Jean-Philippe Blondel


Auteur : Jean-Philippe Blondel

Genres : contemporain


Éditions : Folio

Parution : 4 mars 2021

Pages : 240


Série : oui

Tome : 1/2


Prix : Papier : 7,60€ - Numérique : 4,99€


Résumé

Au milieu des années 1970, quatre familles d'instituteurs cohabitent dans l'école Denis-Diderot. Alors que le pays subit les effets du premier choc pétrolier, que les femmes revendiquent leurs droits et que la mixité s'impose dans les cours de récréation, rien ne semble devoir troubler le quotidien des Coudrier, des Goubert, des Lorrain et des Ferrant. Leur vie s'écoule entre coups de foudre et trahisons, éclats de rire et émotions. A moins qu'un vent de modernité ne s'engouffre tout à coup dans les classes et les corps et ne redessine les contours d'un monde très différent…




 

Avis lecture

Avec La grande escapade, Jean-Philippe Blondel nous propose un petit retour dans la France des années 1970, une France très différente de celle que l'on connaît aujourd'hui, où le conservatisme et la modernité s'affrontent et se confondent.

Le début est rocambolesque : le jeune Philippe Goubert n'a rien trouvé de mieux que de se retrouver suspendu à une corniche en jouant avec ses copains. De quoi mettre en émoi tous les habitants de l'école et plus particulièrement, les adultes ! Ces adultes qui sont des enseignants logés dans l'enceinte de l'école et leurs conjoints. Une société à part entière ! Au milieu de ce petit monde, les enfants évoluent et sont les acteurs de tous les changements. Il appartient à leurs parents d'y prendre part et de ne pas en être seulement les témoins passifs. Pourtant, cela n'aura rien d'évident voire même de souhaité pour certains d'entre eux. Quatre familles pour autant de personnages tous plus mémorables les uns que les autres !

Pas besoin d'être né avant 1970 pour apprécier ce court roman. Jean-Philippe Blondel restitue avec brio cette autre époque, sûrement parce qu'il l'a lui-même vécue. Et on se rend facilement compte à quel point la société a changé et continue de changer. La femme est avant tout une mère et une épouse mais modernité oblige, elle peut travailler et laisser place à ses aspirations féministes. L'homme, lui, est le pilier du foyer, l'autorité. Il n'a pas à se soucier de remplir toutes les obligations domestiques, qu'il laisse à son épouse, qui doit jongler entre celles-ci et son souhait d'émancipation. Au milieu de tout ça, il y a les enfants, témoins de l'après 68 et acteurs de la modernité qui s'installe. Ils vont même vivre un des changements les plus marquants : la réforme scolaire. N'en déplaise aux anciens, le Ministère a jugé qu'il était temps de revoir les méthodes de l'enseignement. Pire ! Un nouvel instituteur leur est envoyé ! Qui est ce partisan révolutionnaire ? Parviendra-t-il à se faire une place au sein de cette micro-société ?


Dans une société en pleine mutation, il n'est pas évident pour chacun d'y trouver sa place et la peur d'être jugé est sans cesse présente. Pour autant, à aucun moment le récit n'est pesant. Bien au contraire. Les pages défilent les unes après les autres et c'est avec un sourire sur les lèvres que nous suivons l'évolution de ces personnages et (re)découvrons une autre époque, nostalgique pour certains, mouvementée, à n'en pas douter.


Conclusion

A travers le regard de personnages drôles et attachants, Jean-Philippe Blondel nous livre son regard sur la France des années 1970, un regard à la fois nostalgique et critique mais jamais dénué d'humour.


Extraits

« Francine Berger déteste l'été. Tous ces mammifères terrestres se prenant pour des dauphins qui s'allongent sur des serviettes souillées par des litres de crème solaire, c'est dégoûtant. »


« À la mention de Célestin Freinet et des innovations pédagogiques qu'impliquait sa méthode, Lorrain a serré les dents - ainsi donc, Florimont correspondait bien au portrait qu'on lui en avait dressé, celui d'un révolutionnaire, et de la pire espèce : un démagogue. »

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