Auteur : Lina Carmen
Genre : Dystopie, Science-fiction
Édition : La Bourdonnaye
Parution : 27 août 2014
Pages : 200 pages
Prix numérique : 4,99€
Prix papier : 5,40€
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Résumé
Dans la sinistre ville de Mornia, à la végétation inexistante, seules des tours de béton grises aux dimensions célestes s’élèvent vers des hauteurs indistinctes. Un mur infranchissable empêche toute sortie de cette prison qui ne dit pas son nom, gouvernée par un dictateur, le président Percy. Les plus riches vivent en haut des tours, dans un confort luxueux. Les plus pauvres vivent en bas, dans une brume permanente, le « smog » métropolitain.
Yan, un garçon de 15 ans, est l’un de ces indigents dont le destin est de finir ouvrier dans une usine, comme son père et son grand-père. Mais il rêve d’une autre vie. Peut-être là-haut, chez les riches ? Ou bien ailleurs qu’à Mornia. Existe-t-il un autre monde que celui-ci ? Pour le savoir, il faudrait s’échapper. C’est alors que Yan rencontre Sonia, une jeune fille de son âge, issue des niveaux supérieurs, avec laquelle il va peut-être concrétiser ses rêves. L’évasion se prépare. Cependant, Percy et ses hommes sont prêts à tout pour faire échouer ce projet.
Avis lecture
À la lecture du résumé, je m’attendais à une dystopie comme toutes celles à la mode en ce moment. Pas spécialement fan du genre, je n’étais donc pas vraiment emballée. Au final, L’émeraude oubliée : l’évasion est un petit roman jeunesse plutôt sympathique.
Le livre commence directement par la rencontre entre les deux personnages principaux Yan et Sonia, deux adolescents issus de milieux totalement opposés. Habitant la ville de Mornia, chacun rêve d’évasion. Mornia n’a rien d’attrayant. Divisée en deux, les bas-fonds et les hauteurs, elle est avant tout une cité figée. Elle abrite d’un côté les miséreux et de l’autre les friqués et ne laisse place à aucun espoir de changements, ceux-ci étant synonymes de désastres. Délimitée par un Mur, celui-ci sert surtout à empêcher la population de s’aventurer en dehors de la ville et non à la protéger de toute menace extérieure. A la tête de cette technocratie, on trouve un dictateur, le Président Percy. Afin de lutter contre ce conditionnement, nos deux amis vont tenter par tous les moyens de s’échapper de la ville-prison. C’est là qu’ils vont faire des rencontres qui vont changer toute leur vie.
La plume de l’auteur est très agréable, en particulier pour un livre jeunesse. Avec un style tout en fluidité, l’auteur conserve cependant un vocabulaire riche et de belles tournures de phrase. De plus, on sent très nettement la conscience écologique derrière le récit. Néanmoins, j’ai eu quelques difficultés à me laisser prendre par l’histoire. Il n’y a pas de temps morts puisque les actions s’enchaînent les unes après les autres. Mais voilà, j’ai trouvé que les relations entre les différents personnages n’étaient pas assez creusées, tout comme leurs personnalités. Pour exemple, Yan et Sonia, alors de parfaits inconnus au début du récit, deviennent de grands amis dès la fin du premier chapitre (qui est très court). Et ce côté un peu superficiel se retrouve dans toutes les relations entre les personnages, ce que j’ai trouvé dommage. Pour autant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un roman jeunesse et donc que cet aspect là ne devrait pas gêner les plus jeunes lecteurs. Bien au contraire ! Cela contribue à le leur rendre accessible.
Conclusion
Afin d’échapper à un monde corrompu où l’innovation est un acte de trahison, deux adolescents vont partir à la découverte des merveilles cachées derrières le mur dressé devant eux. Plutôt court, L’Émeraude oubliée : l’évasion se lit très rapidement grâce à une jolie plume et des héros attachants.
Extrait
« Arthur lâcha son sac et s’affala dans les fourrés, mais aussitôt poussa un cri. Il était tombé sur une touffe d’orties.
— Eh ! Mais ça pique, ces trucs-là ! Faut se méfier, c’est plein de dangers, ici.
— Qu’est-ce que t’es froussard ! s’exclama Sonia.
— Ouais ben, tu ne viens pas de te faire piquer par une végétation suspecte. Regarde ! Je suis couvert de cloques, et ça gratte ! J’espère que ce n’est pas mortel !
— Bah ! Si c’était le cas, tu serais certainement déjà mort ! Et on t’entend trop pour un mourant. »
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