Auteur : Jacqueline Carey Titre VO : Kushiel’s Avatar Traduction : Frédéric Le Berre Genre : fantasy, érotique Édition : Bragelonne Parution : 2009 Pages : 785 pages Prix : 30€ Achat : Cultura - Kushiel, Tome 3
Résumé
La marque de Kushiel dans l’œil de Phèdre nó Delaunay fait d’elle une élue, et lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Sur son chemin semé de dangers, elle peut compter sur le moine guerrier Joscelin. Bien que la nature de Phèdre soit une source perpétuelle de tourments pour eux deux, Joscelin lui demeure indéfectiblement fidèle. Jamais il n’a trahi son serment : protéger et servir. Mais le destin lui réserve une ultime épreuve. En effet, Phèdre n’a jamais oublié Hyacinthe, son ami d’enfance et, depuis dix ans, elle cherche en vain la clé qui le libérerait de son asservissement éternel. Car Hyacinthe a conclu un pacte avec les dieux pour se sacrifier à la place de son amie et sauver sa patrie. Aussi Phèdre saisit-elle la dernière chance qui lui est donnée de le sauver. Cette quête la conduira au bout du monde, par-delà des royaumes où règne la folie, à la merci de seigneurs de guerre déments et cruels, et face à un pouvoir si immense et terrifiant que personne n’ose en prononcer le nom…
Avis lecture
De loin, c’est le tome le plus sombre de la trilogie Kushiel et, peut-être pour cette raison, celui que j’ai le moins aimé. Cette fois, l’histoire est principalement axée sur deux quêtes : libérer Hyacinthe, le meilleur ami de Phèdre mais également sauver Imriel, le fils de la traîtresse Melisande. Ces quêtes mèneront Phèdre et Joscelin aux confins du monde, dans des contrées reculées et oubliées de tous où règnent la démence et la cruauté. Comme dans les deux tomes précédents, Jacqueline Carey nous fait découvrir un autre aspect de son monde en nous faisant voyager jusqu’au Drujan, ce qui m’a évoquée le continent africain. Là, nos deux héros vont être confrontés à la part la plus sombre de l’humanité qu’il ne leur a jamais été donné de voir. Dans le but de sauver Imriel, ils vont subir des épreuves terribles et n’en ressortiront pas indemnes. Par ailleurs, parviendront-ils à briser la malédiction pesant sur Hyacinthe ? Si j’ai retrouvé avec plaisir l’univers de Jacqueline Carey, j’ai quand même été un peu déçue. J’aimais le côté "intrigues politiques" en Terre d’Ange. Mais ici, cet aspect là est relégué aux oubliettes. Certes ces intrigues sont toujours présentes en fond mais elles n’ont plus l’ampleur de celles des précédents volets. Ensuite, je n’ai pas vraiment aimé le personnage du Mahrkagir (le grand méchant) tout comme Imriel qui est pourtant un personnage important. D’un côté on avait le mal absolu mais malgré le fond d’humanité que l’auteur a essayé de lui insufflé, je n’ai pas réussi à trouver ce personnage intéressant. Imriel, quant à lui, m’était insupportable au début et par la suite, du fait d’un rôle moindre, ce sentiment s’est un peu apaisé. Heureusement, la trilogie de Kushiel est avant tout un univers et ce ne sont pas quelques personnages ou lieux déplaisants qui m’ont empêché d’apprécier le livre. En effet, j’ai apprécié que l’auteure revienne plus longuement sur Hyacinthe, personnage emblématique lui aussi de la série et que Phèdre et Joscelin terminent leurs aventures ici.
Conclusion
En conclusion, même si ce dernier tome n’était pas au niveau des deux précédents, Kushiel n’en reste pas moins une excellente trilogie de fantasy marquée par un monde riche et complexe avec une touche d’originalité que je recommande à tous les amoureux du genre.
Extrait
« Ces dames spéculèrent alors sur les raisons qui avaient pu pousser Joscelin Verreuil à errer dans les couloirs dans l’état de nature. De l’avis général, exception faite de la Lugaline, cela provenait de ce que tous les D’Angelins étaient fous et imprévisibles, mais fort agréables à regarder au demeurant – en particulier ceux qui se promenaient nus. Malheureusement, c’était un agrément dont ne bénéficiaient que les gardes du palais ».
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