Auteur : Floralie Resa
Genre : Fantastique
Éditions : Du Petit Caveau
Parution : Novembre 2020
Pages : 224
Série : non
Prix : 14,90€
Résumé
Venise, XIXe siècle, dans les profondeurs de la lagune, les sirènes veillent sur la ville.
Clio, jeune fiancée de la mer, se désespère de sa malédiction qui la condamne à boire du sang pour survivre.
Au cours de ses pérégrinations dans les salons de la Sérénissime, elle rencontre Hans Andersen, un conteur danois à la mode de passage en Italie.
Il est jeune et talentueux, mais il en sait un peu trop sur les sirènes… d’autant plus que les vampires semblent également décidés à prendre possession de la ville…
Avis lecture
Avec Ainsi coule le sang de Venise, Floralie Resa nous emmène dans la Cité des Doges, à la fin du XIXe siècle, à la rencontre des sirènes, ces créatures mythiques qui peuplent les mers et les océans.
Clio est une jeune sirène qui ne pourra s'accomplir qu'une fois la cérémonie de mariage avec la Sérénissime réalisée. Or, depuis l'invasion de Napoléon, ce rituel a disparu... Comment devenir une sirène à part entière sans cela ? En attendant le jour où peut-être cette cérémonie symbolique sera de nouveau célébrée, Clio doit chasser et se nourrir de sang.
Néanmoins, cela ne l'empêche pas de mener une vie mondaine tout ce qu'il y a de plus respectable et de faire de nouvelles et surprenantes rencontres. L'une d'elle est celle d'un conteur danois, Hans Andersen, qui semble en savoir énormément sur son peuple. Sauf que les sirènes mènent une vie secrète pour se protéger de leurs plus grands ennemis : les vampires. Hans Andersen, à trop parler, ne risque-t-il pas de toutes les mettre en danger ? Quels sont ses liens avec la délégation française de vampires venue à Venise ? Clio devra se montrer encore plus vigilante si elle ne veut pas leur tomber sous les crocs !
Ce roman étant assez court, personnellement, je l'ai lu en une petite soirée. Sans complexité particulière, on rentre facilement dans l'histoire, l'auteur ne s'attardant que très peu sur les descriptions ou encore sur les origines du mythe. C'est un peu comme si on prenait un train en route. On débarque du jour au lendemain dans le quotidien de Clio et la suivons jusqu'à un certain moment. Si ça permet d'obtenir un rythme soutenu jusqu'à la fin, pour autant à plusieurs reprises, cela paraissait trop superficiel. En effet, l'histoire aurait mérité plus de profondeur et donc de développement. La mythologie relative à la première sirène et aux vampires était très intéressante mais elle n'a, à mon sens, pas assez été développée. On se rend d'ailleurs compte à la lecture de ce roman que l'auteur a de nombreuses références et sait les mettre à profit, mais n'exploite pas assez sa propre mythologie, ce qui est bien dommage !
Conclusion
Ainsi coule le sang de Venise n'a rien d'un conte onirique qu'Hans Andersen aurait pu nous raconter. Non, c'est plutôt le roman de ce qui aurait pu l'inspirer. Agréable à lire, ce court roman nous emmène tout droit dans la Cité des Doges et ses profondeurs maritimes à la rencontre de sirènes aux écailles flamboyantes.
Extrait
« Je crois que je sais d'où viennent les légendes sur les sirènes qui font échouer les bateaux maintenant. Sauf votre respect, c'était le plus beau rêve que j'ai jamais fait. Je sais que c'est irrationnel, mais pendant quelques secondes, j'ai eu l'impression d'être tombé amoureux. C'était un genre d'extase, presque mystique. Puis je me suis complètement réveillé, et je n'ai plus su quoi penser. »
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